Historique

Les pionniers : 1882-1990

En 1882, dans le quartier populaire de la Guillotière à Lyon, un jeune ingénieur de l’Ecole Centrale, Louis Boisard, crée les Ateliers d’Apprentissage de l’Industrie pour éduquer les jeunes à un métier en utilisant des exercices pratiques et utiles. Commençant par la cordonnerie, il ouvrit avec succès des dizaines de sections. Son œuvre s’inscrit dans la dynamique du christianisme social de l’époque.

En 1935, à Grenoble, l’abbé Cayère ingénieur, diplômé de l’école des Arts et Métiers ouvre ELAG, Ecole Libre d’Apprentissage de Grenoble pour former aux métiers de la mécanique.

En 1950, avec l’appui des entrepreneurs du quartier industriel de Vaise à Lyon, le père Audibert et le père André, créent les Ateliers d’Apprentissage de Gorge de Loup.

En 1957, dans les Monts du Lyonnais, pour éviter aux jeunes ruraux le trajet jusqu’à Lyon, l’abbé Camus crée les Ateliers d’Apprentissage de la Brévenne la Giraudière.

En 1988, à Viuz en Sallaz, Léon Doche, passionné d’automobile, crée ECAUT pour répondre aux besoins de formation professionnelle et d’éducation et donner aux jeunes un métier et un sens à leur vie.
En 1991, à Saint Etienne, Martin Pochon complète l’offre de formation du lycée du Marais par l’ouverture d’une Ecole de Production en s’inspirant des expériences des établissements qui se sont très lentement créés au fil des 110 ans passés depuis la création des ateliers d’apprentissage Boisard.

En 1992, à Cormaranche-en-Bugey, la branche professionnelle de la première transformation du bois décide de créer un pôle bois et d’accoler à la MFR une Ecole de Production « Ecole Technique du Bois ».

La consolidation régionale en Rhône Alpes : 1990-2000

Toutes ces écoles finissent par se connaitre, car elles ne sont pas vouées aux études classiques à la manière des collèges traditionnels mais à l’enseignement technique et professionnel d’une manière originale: Faire pour Apprendre, s’exercer à deux tiers de temps sur de vraies commandes pour de vrais clients et ainsi donner la possibilité à des jeunes de se mettre debout, d’être des hommes équilibrés, reconnu par leurs pairs, capables de s’insérer dans un monde évolutif.
Le Conseil Régional de Rhône Alpes remarque l’efficacité de ces Ecoles de Production- c’est désormais sous cette dénomination qu’elles se rassemblent en une fédération régionale- et décide de soutenir leur action et leur modèle pédagogique.
Grâce à ce soutien, les Ecoles vont trouver un nouveau dynamisme sur le territoire et commencé à essaimer sur toute la France

Les débuts du développement national : 2000- 2010 :

Juillet 2000 : création de la Fédération Nationale des Ecoles de Production
2001 : Ouverture d’une Ecole de Production à Toulouse, avec la particularité d’être adossée à une structure importante et nationale, le groupe ICAM qui forme déjà des ingénieurs généralistes et propose aussi depuis son origine centenaire de la formation continue pour adultes.
2006 : Par arrêté du Ministre de l’Education Nationale, reconnaissance par l’Etat des 7 Ecoles de Production existantes comme « Etablissements Privés d’Enseignement Technique participant de manière utile et efficace au service public de l’enseignement professionnel »
2007 : Ouverture d’une école de Production à Marseille, adossée à une structure importante et nationale ; la Fondation des Apprentis d’Auteuil.
2008 : Ouverture par l’ICAM d’une deuxième école à Lille
2009 : Rédaction des Fondamentaux qui consignent en 8 points le cadre strict et précis dans lequel les Ecoles de Production s’obligent à œuvrer et à respecter. Ce texte, objet de travaux pendant près de 2 ans, est le fruit de la relecture commune des expériences pédagogiques vécues par toutes les écoles membres de la Fédération pour en tirer le meilleur parti pour les écoles existantes et celles à créer. Ce texte va permettre le développement sur l’ensemble du territoire national.

L’essaimage dans toutes les régions de France : 2010 à ce jour

A partir de 2010, la fédération Nationale va se structurer pour pouvoir accompagner les écoles existantes dans leur développement (mutualisation des bonnes pratiques, lancement de nouvelles filières métiers telles que textile, câblage électrique, assemblage), leur essaimage et assister les porteurs de projets dans la création de nouvelles écoles, la majorité adossées à des structures existantes ( ensembles scolaires, associations d’aide à l’enfance) dans des métiers de service (restauration, maintenance de bâtiments, travaux paysagers

Avec l’appui de la Région Auvergne Rhône Alpes, le développement national va s’accélérer grâce aux conventions passées avec  5 Conseils Régionaux, Bourgogne Franche Comté, Hauts de France, Ile de France, Normandie, Pays de Loire

Le 31 Août 2016, le Président de la République choisit la FNEP comme lauréate de « la France s’engage », au titre des « associations qui apportent des solutions innovantes, de véritable utilité sociale, qui ont fait leurs preuves et qui peuvent changer les choses en France ». 

A fin 2017, il existe 25 Ecoles de Production en France. Leur essor récent est lié à leur positionnement original au moment où 100 000  jeunes de plus par an ne trouvent pas leur voie dans les systèmes existants : être la 3ème voie complémentaire aux LEP et CFA pour une formation professionnelle d’excellence pour tous.

Les Ecoles de production certifiées par un label, sont déclarées au Rectorat de l’académie et sont ainsi juridiquement définies dans l’article 25 de la loi le 5 septembre 2018.

LOI n° 2018-771 du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel – Article 25 _ Legifrance